Eglise de Hurlevent
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Message par Archiviste Dim 3 Mai 2020 - 22:44

-Datant du 10/03/38


- Le père Brunnus aura fait réimprimer l'entretien donné par Soeur Archipiade Valdelmar au journal "Le Garnement" le 27ème jour du 11ème mois de l'an 38

Entretien réalisé de manière épistolaire d’Archipiade Valdelmar, candidate au poste d’évêque de Hurlevent. L’entretien n’a pas été modifié ou coupé, réalisé par Mairi Elisabeth O’Hara.



Quel âge avez-vous ? Où êtes-vous née ?
 
Je vais sur ma trente-troisième année. Un âge du haut duquel je n’ai pas encore trop le vertige ! C’est en Lordaeron que je suis née, à Stratholme au creux d’une petite maison de chaume et de pierre non loin de la mairie.
 
Où et comment s’est déroulée votre enfance ? Comment étaient vos parents ?
 
Mes premières années furent assez heureuses au sein de l’Eglise de Stratholme. C’est là que j’ai grandi, au contact des prêtres et des Sœurs qui me laissaient m’ébattre au milieu de leurs affaires dont je ne percevais pas encore tout le sérieux.  
Quant à mes parents, je me plais à croire qu’ils voulaient le mieux pour moi. Mon père était un paladin de la Main d’Argent, qui avait comme la majorité de ses frères une notion du devoir supérieure à toute chose, et qui le poussa à se sacrifier plutôt que voir sa fille grandir dans une Lordaeron ravagée.  
Je n’ai hélas conservé presque aucun souvenir de ma mère, sinon l’or de sa chevelure. C’était une jeune femme lettrée dont mon père m’évoquait parfois la grande tendresse envers autrui ; elle s’en est allée quelques mois après m’avoir mise au monde, emportée par la maladie.  
Ce fut une période parfois solitaire, et pour tout vous dire, je jalousais le temps que mon père employait à la prière et ses dévotions. J’aurais aimé comme toutes les petites filles être l’unique source de sa lumière. Je n’avais le loisir de sa présence que lors de ses permissions, qui à l’âge qui était le mien, me semblaient toujours trop courtes…  
 
Comment et pourquoi en êtres vous devenue à devenir prêtresse ? Quand, comment, et pourquoi avez-vous quitté l’ordre des écarlates, si tant est que vous validiez cette rumeur ?
 
C’est une vocation qui m’est apparue à la fois de manière très simple et naturelle. Comme je le disais plus haut, j’ai passé le plus clair de mon enfance accrochée au jupon de telle ou telle Sœur.  
Ce fut un temps de découverte, où je m’émerveillais devant ce que la Lumière était capable d’accomplir : insuffler l’espoir en des esprits esseulés, souder des chairs meurtries, graver un sourire sur un visage. Je n’oublierai jamais ce que je dois à la patience de mes précepteurs, qui même pour les plus âgés prenaient toujours la considération de mon jeune âge avant de me renseigner sur les leçons de notre Sainte et la nature des choses.  
Je voyais quelle bonté était sise sur ces visages parfois volontiers joyeux et parfois sévères et austères, guidés qu’ils étaient par l’exigence sacrée du devoir. Aussi, j’embrassais moi aussi l’espoir de pouvoir soigner tous les maux, de protéger les miens, d’entretenir la chaleur du cœur et de l’esprit.
Je n’ai pas été écarlate dans l’acception que chacun en fait aujourd’hui. Au moment même où Lordaeron s’est effondrée, les vestiges de la Main d’Argent se sont dressés contre ce que personne ne se résolvait alors à combattre : le Fléau. J’ai fui comme tant d’autres les horreurs qui ravageaient ma terre natale, jusqu’à trouver la protection de ces hommes et ces femmes qui avaient encore les plus louables des idéaux. Ils protégeaient le peuple, les innocents, d’un mal dont l’ignominie avait frappé le monde entier de stupeur.  
 
En toute vérité, ils étaient alors admirables. Ils n’avaient hélas pas assez estimé la difficulté de leur situation, et tandis que la nourriture venait à manquer, que les agents du culte infiltraient leurs forteresses et que tous restaient sourds à leurs appels à l’aide, ils devinrent aveugles. C’est à ce moment précis que je décidais de renier leurs vœux et m’enfuir pour gagner Hurlevent, car je ne partageais pas l’insanité de leurs raisonnements.
 
NDLR : La Diacre Valdelmar n’a pas souhaité répondre de manière détaillée aux questions relatives à ses liens de parenté avec le seigneur croisé Valdelmar, et sur les répercussions potentielles de ce lien avec les élections au poste d’Évêque, estimant “qu’aucune d’entre elles n’apportaient vraiment de fond au débat et que sa réponse était connue d’avance : non”.
 
Qu’avez-vous fait au cours de votre carrière ? Qu’avez-vous fait au sein de l’Eglise de la Sainte Lumière, notamment à votre poste de Diacre ? En quoi la fonction consiste-t-elle exactement ?
 
C’est non sans nostalgie que je repense aux attributions qui ont été les miennes au sein de l’Eglise. J’ai tout d’abord commencé par l’enseignement. Je donnais des leçons sur la nature de la Lumière au milieu des jardins de notre Cathédrale à nos jeunes initiés. Dans un registre assez différent, j’ai aidé notre Eglise à dévoiler au grand jour les traîtres en ses rangs lors du Cataclysme, tandis qu’une certaine folie ambiante s’insinuait dans la ville. Je ne me suis cela dit jamais trop éloignée d’Hurlevent, hormis pour des affaires requérant mon aide au Bois de la Pénombre.
Être Diacre, c’est avant tout assister les évêques dans leurs missions, mais tout dépend encore de leur volonté. J’ai peut-être la prétention de croire que j’ai essayé tant bien que mal d’être une figure vers laquelle nos Frères et nos Sœurs pouvaient se tourner, sans toutefois avoir l’autorité et l’assurance que peut être celle d’un Évêque. J’ai souhaité animer la vie spirituelle dans la cité, à travers les offices que j’ai célébré pour différentes personnalités et diverses causes. J’ai souvent aidé les autorités hurleventoises à faire le lien avec notre Eglise lorsque des affaires épineuses se présentaient. Mais je crois que c’est encore par le discours que j’ai fait le plus, en tâchant de répondre chaque jour aux interrogations des citoyens et de faire vivre les questions de Lumière alors qu’on comptait bien moins de prêtres qu’aujourd’hui sur notre parvis et qu’on ne s’imaginait jamais organiser un Synode.
 
Pourquoi voulez-vous devenir Évêque ? Pourquoi L’évêché de Hurlevent ? Après m’être renseignée, j’ai vu que les femmes n’étaient pas bien perçues pour un tel poste, et que leur candidature était toujours objet à débat. Comment percevez-vous cela ? Pensez-vous que cela vous cause des ennuis, ou représente simplement un défi supplémentaire ?
 
Et pourquoi pas ? J’ai une longue ancienneté au sein de notre Eglise qui m’a permis d’acquérir une expérience précieuse dans la gestion des affaires qui la concerne. Je connais notre Eglise, ses visages, ses noms que j’ai côtoyé au fil des années et je sais manier l’art du discours sans porter le discrédit sur notre projet.
Si je désire ainsi être Évêque, c’est avant tout pour apporter la cohérence et l’ordre nécessaires à nos hautes aspirations afin que notre nom soit envisagé avec respect et déférence.  
Trop de confusions ont été permises durant le Synode ; Argentés, Écarlates, agrégation des prêtresses d’Elune à notre Eglise… Tant d’énormités qu’il me semble devoir corriger. Oui, notre Eglise est cosmopolite. Elle est ouverte à quiconque révère la Sainte pour peu qu’il appartienne à l’Alliance. Car en effet, notre Eglise est intrinsèquement liée au destin du Royaume d’Hurlevent et son Roi, c’est à ce dernier qu’il appartiendra ou non d’ouvrir plus grand encore les portes d’Hurlevent. Quant aux prêtresses d’Elune, je crois que les elfes de la nuit seraient horrifiés à l’idée de devoir s’agréger à notre clergé. Nous avons une incroyable richesse de culture, mais il faut pour autant ne pas en gommer les différences essentielles.
Enfin, je ne considère pas le moins du monde qu’être une femme puisse nuire à mon projet, maintes personnalités féminines gravitent dans les plus hautes sphères de l’Eglise, la Lumière est sourde à ce genre de différences : cela n’a jamais été un obstacle à la foi, et encore moins à la compétence. Il serait à mon sens affreusement réducteur d’interpréter les choses de cette façon.
 
Quels sont les pouvoirs que doit détenir un Évêque, selon vous ?
 
Rien de moins ou de plus que ce qui est nécessaire afin d’accomplir les missions qui sont les siennes. Un Évêque doit être capable de faire entendre sa voix tout en respectant celle de la multitude d’interlocuteurs qui peuvent être les siens.
Les pouvoirs qui lui sont confiés se déclinent par conséquence en deux volets, l’un d’ordre exécutif et le second d’ordre législatif.
Le premier, comprend son pouvoir de décision envers l’Eglise et ses membres ainsi que sa faculté à être obéit. L’Évêque peut donc assigner des missions à divers paladins et prêtres qu’il juge être les plus qualifiés pour les remplir. Il peut également sanctionner toute conduite ou actes qui transgresseraient les lois de l’Eglise de la Lumière, par le blâme ou d’autres moyens en sa possession, telle la convocation d’un tribunal ecclésiastique, s’il juge que la décision devrait être prise par une assemblée experte.
La compétence législative associée à sa fonction n’est nul autre que son pouvoir de réforme. L’Évêque peut et doit le plus souvent conduire des changements d’ordre structurel au sein de l’institution de l’Eglise d’Hurlevent. Ces lois connaissent pour limite le champ d’action de l’Eglise de la Lumière et ne s’appliquent bien entendu que vis-à-vis de ses membres, voir de ses fidèles, si elles touchent aux offices ou à l’administration de l’Eglise.
Dernièrement, nous pourrions évoquer son pouvoir symbolique, qui tient à son discours et aux valeurs qu’il exalte par son biais.
 
Quelles responsabilités ?
 
Les obligations d’un Évêque se déclinent en différentes missions d’importance. Voici celles qui me semblent être les plus substantielles pour définir son action et mieux la comprendre :
– Tout d’abord une mission de représentation. L’Évêque est dépositaire de l’image de l’Eglise et du clergé, il a donc une vocation naturelle à en porter le nom en toute situation, et ce faisant doit être exemplaire et sérieux, dans l’attitude comme le discours. Pour ne pas méprendre chacun sur la nature de la Lumière.
– Une mission de spiritualité. Si un prêtre est un guide, l’Évêque l’est plus encore. Il doit mener de manière éclairée les débats théologiques qui peuvent traverser son Eglise, et être au fait de l’histoire de cette dernière, tout comme des ordres qui y sont liés. Mais plus que tout, il doit avoir une intimité profonde avec la Sainte afin d’en partager les grâces.
– Une mission de proximité. C’est être proche auprès des prêtres et paladins, connaître leurs forces, leurs faiblesses. Savoir équilibrer les unes avec les autres et administrer au mieux leur quotidien sans mésestimer la valeur qui est la leur. C’est bien entendu la proximité avec le peuple. Agir en sa faveur, connaître son souci, assurer sa défense, combattre sa misère, protéger la multiplicité de ses identités, ouvrir ses possibilités et plus que tout, avoir pour lui l’ambition de l’espoir.
 
En conclusion, c’est un rôle d’écoute perpétuelle, y compris à l’égard des avis ou des dogmes qui ne sont pas les siens. C’est une figure d’ordre et pour autant de patience, qui doit sans cesse veiller à accorder les instruments de ce grand orchestre qu’est l’Eglise de la Lumière. Il tâchera toujours de prévenir avant de guérir, là où son intervention est possible et d’apporter son indéfectible soutien à sa cité et son Roi.
 
Quelles sont vos ambitions pour votre mandat et comment comptez-vous les appliquer, de manière concrète ?
 
L’Eglise doit se remobiliser sur différents terrains sans pour autant s’abandonner à l’un plutôt qu’un autre. Je commencerai ici par souligner la gravité de la situation que nous affrontons. Face à toutes les immondices de la Légion, notre Eglise doit être armée afin de défendre le Royaume, le peuple et l’idée que nous nous faisons du juste au travers du prisme de la Sainte Lumière.  
 
Il est donc primordial de poursuivre l’effort de guerre et d’assurer la formation d’une nouvelle génération de prêtres et de paladins capables de combattre d’une même force les engeances et apostats en tous genre. L’autre terrain sur lequel nous devons nous engager est celui d’Hurlevent. La ville décrie depuis trop longtemps notre institution et il nous faut en prendre la pleine mesure en réinvestissant les rues et en aidant de manière concrète les plus à plaindre.
Pour ce faire, j’escompte ouvrir le champ des possibles pour tous les indigents. Je veux combattre la détresse de manière radicale, en proposant plus que des solutions arbitraires et faciles. Nous offrirons à chacun la chance de se réaliser auprès de la Lumière : tous auront ainsi la possibilité de se joindre à l’Eglise dans son effort et pourront à terme rejoindre ses rangs. Je convoite d’offrir plus que la charité ou la simple affection aux démunis, avec une réponse concrète qui leur permettent de retrouver une dignité et de s’inscrire dans les grands combats qui sont ceux de l’Alliance. Nous l’avons dit, les missions de l’Eglise sont à l’image des voies de la Lumière, profondes et innombrables. Une utilité sera trouvée à chacun que ce soit auprès de notre dispensaire, au combat, ou en aidant autrui. Et pour les plus méritants et laborieux sera donnée l’opportunité d’accéder après un long enseignement au statut de prêtre ou de paladin.
Je veux également investir l’Eglise partout où elle a vocation à le faire, auprès de la Chancellerie, du Guet Urbain, de la noblesse, et du peuple en son ensemble. J’entends pour cela être aidée en attribuant des tâches et parfois des fonctions précises aux prêtres et paladins qui me proposeront leur aide. Nous tâcherons d’organiser des évènements capables de créer une cohésion entre ces différents acteurs tout en restant fidèles au rôle qui est le nôtre, par la célébration de cérémonies ou la tenue de fêtes liées à la foi, des collectes de fonds.
 
Vous avez « disparue » ces derniers mois, notamment pendant le synode. Où Étiez-vous, et dans quel but ? Pourquoi n’en avoir informé personne, notamment le Père Brunnus ? Que répondez-vous à ceux qui vous accusent « d’opportunisme », en revenant à l’exact moment de la campagne pour l’évêché ?
 
Toute disparue que j’étais, je servais mon Eglise et remplissais les missions qui m’incombent. Argus veille de manière funeste au-dessus de nos têtes et il faut que des prêtres assurent également la mise en œuvre du grand conclave auquel notre Eglise participe. L’urgence de la guerre ne s’embarrasse parfois ni de prévenances et d’excuses.
Je prends toutefois la pleine mesure des interrogations que cela a pu susciter, toutefois ceux qui me connaissent un tant soit peu savent le caractère éternel de ma dévotion envers l’Eglise. Je n’abandonne jamais les miens, et moins encore nos fidèles en des temps obscurs comme ceux-ci, d’où mon prompt retour après le Synode.
Ces accusations me semblent être un moyen bien opportun de détourner la campagne des sujets majeurs qui devraient être les siens. A savoir les idées de fond. D’autant que ma présence à Hurlevent est chose ancienne, et que mon nom n’a jamais été inconnu de ceux qui approchent les questions de Lumière et d’Eglise.
 
Qu’en est-il de la « crise de la foi des fidèles » ? Quelles sont vos mesures pour les faire revenir dans les Eglises ?
 
Il serait bon de rappeler que ce n’est pas seulement nos fidèles qui affrontent une crise, mais Azeroth toute entière : Argus déchire le ciel.
Nous sommes enlisés dans une guerre terrible. Une menace à nulle autre pareille pèse sur notre Eglise, mais plus encore sur le Royaume, et notre monde. Face à ce constat, les valeurs cardinales qui régissent chaque vie deviennent parfois dérisoires. La misère s’infiltre à travers chaque pore de notre société. Nous dénombrons plus d’orphelins, de veufs et de veuves. Les esprits se renferment, se réfugient dans la solitude, le déni et la défiance augmentent envers la Lumière et ses servants. Et c’est servir l’ambition des démons que s’abandonner à la peur, la colère, le misérabilisme, car il ne fait nul doute que divisés, nous sommes une proie plus aisée à abattre.
J’entends ouvrir grand les portes de nos Eglises pour que chacun puisse y trouver sa place et sentir sur sa nuque le baiser réconfortant de la Sainte. Un registre des offices sera créé afin de faire reprendre au quotidien ses droits sur notre vie. Il y aura donc plusieurs célébrations organisées tout au long de l’année, ainsi que la possibilité pour chacun de réclamer un officiant pour les célébrations qui rythment l’existence ; des évènements heureux tels les mariages jusqu’aux plus malheureux. La Lumière a vocation à accompagner chacun dans les bonheurs comme les épreuves.
Pour nos fidèles qui s’ignorent, ceux trop éprouvés par le poids de la misère ou de la souffrance, seront offerts comme toujours des repas chauds, un lit, ainsi qu’une oreille attentive, une épaule sur laquelle déposer leur fardeau.
 
Quelles relations de la Cathédrale de la Lumière avec la Chancellerie et le Guet Urbain ? Que pensez-vous des élections à venir d’un nouveau Chancelier ? Pensez-vous qu’il faille développer davantage le travail de la Cathédrale de la Sainte Lumière en lien avec d’autres organes politiques ?
 
L’Eglise de la Lumière est inextricablement liée au royaume d’Hurlevent ainsi qu’à son souverain, il apparaît donc tout à fait légitime que les relais de cette souveraineté et de l’autorité royale puissent travailler de concert avec nous.
La Chancellerie et le Guet Urbain ont toujours eu mon plein soutien dans leurs efforts, et j’ai à quelques occasions eu le privilège d’officier pour eux, comme ce fut le cas lors de la disparition du Régiment des Aigles du Roi. Je crois par ailleurs que nous sommes des alliés naturels, car nous nous rangeons ensemble du côté de l’ordre, de la Lumière, et du Roi.
Du reste, je crois qu’il serait bon que cette relation évolue et s’enrichisse. La Garde compte en ses rangs une aumônière tout droit issue de notre Eglise : preuve en est que nous sommes capables de fructueuses collaborations.  
Si tant est que je sois élue, c’est avec plaisir que je tâcherais de rencontrer les membres du Guet et de la Chancellerie pour discuter avec eux des moyens de ce rapprochement ; l’Eglise a maints avis sur un nombre de questions larges, et son expertise peut s’avérer utile en bien des situations.
Quant aux élections à venir, j’ai l’espoir qu’elles soient une occasion de nous livrer à des débats publics sains et nécessaires. Il règne il est vrai une défiance populaire à l’égard des autorités que j’aspire à voir s’effacer. Le phénomène Hedera illustre à mon sens par des méthodes regrettables le profond fossé qu’il conviendrait de combler entre les différents acteurs d’un même royaume, je ne suis pas sourde à cette souffrance.  
 
Si vous avez un mot à faire passer aux lecteurs, qu’ils votent ou non, c’est le moment !
 
Je veux que chacun se remémore ceci : la Lumière est notre force commune et irréfragable.
A tous les enfants de la Lumière, je veux dire ceci : nous partageons une force commune et irréfragable qui vaille qu’on se batte pour elle.
Oui, j’ai la volonté de l’exigence. Oui, j’estime que notre office est plus haut qu’aucun autre et requiert une certaine idée de la Sainte Lumière. Oui, je refuse de nous livrer tout entiers à la Compassion et je souhaite mener les autres luttes qui tiennent au Respect et à la Ténacité. Oui, je prescris l’ordre en notre Eglise pour le retour de la confiance en nos Sœurs et Frères. Oui, j’ai pour nous l’ambition de l’espoir.
Mais je n’oublie pas pour autant les chagrins, les souffrances inénarrables qui sont propres à chacun. Je n’oublie pas les efforts que nous consentons face à une guerre qui nous a déjà tant pris. Je n’oublie pas les honnis, ceux que la Lumière effraie par son éclat et qui lui préfèrent le silence d’une tombe qu’ils se creusent eux-mêmes. Je n’oublie pas les vaillants, qui élèvent leur égide pour que s’y réfugient les éplorés sans jamais exiger en retour. Je n’oublie pas toute la richesse de ce que nous sommes, d’où que nous venions et le sens que cela donne à notre Alliance. Je n’oublie ni notre Royaume, ni notre Roi. Je n’oublie pas ceux tombés l’étendard à la main qui nous contemplent depuis le firmament.
A tous ceux qui croient plus qu’ils ne craignent, prêtez-moi votre concours : ensemble nous apporterons la concorde à notre Eglise et notre cité.
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