Congrégation du Saint-Office de la Foi (Ordre)

Le Saint-Office de la Foi


La Lumière est source de vertu, mais nul Homme ne puis se targuer d'être parfaitement innocent,
vierge de toute faute. C'est ce pourquoi le Saint-Office existe : pour ramener dans le droit chemin les messagers, prêcheurs de l'Église, mais aussi les brebis égarées, versées dans les plus abjects agissements.

Son Excellence Monseigneur André, Prélat des Carmines.
Abbaye des Frères Miséricordieux,

Le 1er jour du 4ème mois de la 12ème année,

Nous déclarons, dans le respect des Trois Vertus, pour la pérennité de l'alliance immuable du Trône et de l'Autel, devant la Très-Haute, la création du Saint-Office de la Foi, tribunal ecclésiastique d'exception sur les terres des Carmines, et nous l'espérons, bientôt dans l'ensemble du Royaume.

Cela faisait déjà quelques années que l'on évoquait à demi-mot la nécessité de réformer l'ancienne Inquisition, pratiquement annihilée en même temps que la chute de notre glorieux Royaume, voilà maintenant douze longues années. C'est chose faite.

Nous, évêque par la grâce de la Sainte Lumière, représentant de la Sainte Église, assumons cette réformation, et la plaçons avec toute notre bienveillance sous le haut patronage du Conseil des évêques.

Que la Sainte Lumière guide vos cœurs, et élève vos âmes.

Brève histoire

La conception d'une Justice purement ecclésiastique ne naquit pas aisément. Elle fut le produit d'une longue et lente évolution, un duel perpétuel entre le pouvoir temporel et spirituel, de l'homme du Roi, et l'homme de la Lumière. Ce n'est que dans les temps récents, celui des Sept Royaumes, et tout particulièrement dans le très pieux Lordaeron que cela débuta réellement.

Un socle que la Croisade Écarlate usa abondamment, en son temps. L'idée de cette juridiction fit son chemin avec un succès mitigé, avant d'atteindre le distant Royaume de Hurlevent. Approximativement vers l'an -350, fut officiellement fondée l'Inquisition d'Or, en rappelle du blason royal des Wrynn : le Lion d'or. Son rôle était limité à toutes les affaires au sein du clergé, avec néanmoins une tâche d'observation et de rappel des Vérités de la Sainte Lumière auprès du peuple.

La grande majorité des archives de cette congrégation fut hélas perdue lors du sac de la Cité Blanche par la Horde Noire, aussi ignore-t-on pratiquement tous des procédures internes et diverses affaires traitées au fil des siècles. L'Histoire a néanmoins retenu le jugement de l'évêque Boniface Wheatleigh, en l'an -84, lorsque ce dernier fut condamné à être brûlé vif pour avoir attenté contre la sûreté du Royaume, de la personne du Roi, et de l'Archevêque d'alors, sans que l'on puisse encore aujourd'hui saisir l'ampleur du complot, où trempa, selon certains, une portion importante de la noblesse.

La congrégation disparut totalement avec la chute du Royaume de Hurlevent, et ce n'est qu'avec l'impulsion de Mgr André, en l'an 12, qu'une congrégation similaire, à l'influence néanmoins bien plus limitée, fut recréée.



Rôle et prérogatives


Le Saint-Office de la Foi est une juridiction d'exception totalement indépendante basée à l'abbaye du Comté du Nord et dirigé par un Abbé inamovible. Sa compétence comprenait à l'origine le droit d'enquêter, d'interroger, de porter des accusations, de juger, de condamner et enfin d'appliquer une sentence à l'ensemble des membres du clergé de l'Église de la Lumière rattachés au Royaume de Hurlevent. Aujourd'hui, le Saint-Office de la Foi ne peut plus se constituer en tribunal, donc juger et condamner un clerc par lui-même mais il conserve néanmoins le droit d'enquêter, d'interroger et de porter des accusations de son propre fait et de manière indépendante. La décision de former un tribunal ecclésiastique revient désormais exclusivement aux Evêques ou grands prêtres de diocèses lorsqu'il s'agit d'un membre de leur clergé, à l'Evêque du premier des diocèses à savoir de Hurlevent lorsqu'il s'agit d'un membre du collège de l'Eglise ou d'un membre d'un ordre religieux ne dépendant pas d'un diocèse particulier, et enfin du collège de l'Eglise unanime (hors vote du haut prélat mis en cause) lorsqu'il s'agit d'un Evêque ou d'une Grande Prêtresse. A la disparition du Conseil des Evêques, le Saint-Office de la Foi est devenu le garant des institutions de l'Eglise et des règles juridiques des tribunaux ecclésiastiques.

On notera que le Saint-Office est également chargé de répertorier l'intégralité des actes jugés comme hérétiques ou suspects, d'évaluer le niveau de la foi des populations et assurer le respect des Trois Vertus au sein des bâtisses propriétées de l'Église.

Il demeure cependant inféodé aux lois de Sa Majesté pour toutes les affaires hors de l'Église ou des bâtisses sous sa juridiction.