La Congrégation des Frères de la Route (Ordre)

*Extraits de Naissance, Vie, et Mort de la Congrégation des Frères de la Route rédigé par l’Abbé Eudes Bonefoy*


Notre ordre est né de la réunion de quelques idéalistes, clercs et laïcs, dans une ferme des Carmines, appartenant au Sire des Canyons Rouges, le Bien-Aimé Herbert Bonefoy. Cette poignée de gens avaient tous, à un moment ou un autre de leur vie, fait le même constat :


Si l’on souhaitait reconquérir et redresser les Royaumes Humains, en prenant appui sur le dernier encore un peu vaillant, celui qui avait pour capitale Hurlevent, la cité blanche, il fallait d’abord le renforcer, et lui permettre d’utiliser au mieux l’ensemble de ses forces vives. Or, l’éloignement des élites de la Cité créait un verrou sur les postes d’importance, qui n’étaient plus occupés que par les représentants des mêmes familles, celle que leur proximité avec la capitale avantageait, au détriment des individus les plus brillants des provinces, condamnés à travailler la terre, le fer, ou le bois par manque d’argent et d’éducation.



Ce constat fait, et après plusieurs jours d’intense réflexion, une solution fut apporté par le futur Frère Enguerrand, dit Le Borgne. Il fallait fonder un de ces ordres que l’on qualifie communément d’ordre mendiant, dans le seul but d’apporter aux provinces du royaume une culture et une éducation civile et religieuse qui leur faisait parfois tant défaut. C’est ainsi que naquit ces frères mendiants missionnaires qui se déplacent avec leur âne, leurs livres et leur foi pour aller de villages en villages apporter un peu d’enseignement.
Eudes Bonefoy apporta l’idée de fonder, pour les élèves les plus méritants qu’ils auraient, une institution capable de leur permettre d’aller à la capitale se former, dans le but d’occuper des postes à la mesure de leur talent, dans un royaume qui avait besoin de toujours plus d’architectes, d’ingénieurs, de magistrats, etc.


Le Sire des Canyons Rouges, le Bien-Aimé Herbert Bonefoy, fit alors un geste particulièrement généreux, en accordant à l’ordre que nous venions de créer, la Congrégation des Frères de la Route, la ferme dans laquelle il était né.
C’est ce geste généreux qui a rendu, dès le commencement, notre Congrégation propriétaire de terres et de bâtiments, et ainsi capable de subvenir aux besoins de nos Frères. Le Frère Eudes Bonefoy, après une élection des plus démocratiques, fut élu Abbé de cette nouvelle Congrégation.


Voilà pour la naissance de notre Congrégation des Frères de la Route. En toute logique, j’ai maintenant à vous en conter l’existence, qui est une longue suite d’engagements, de naissance de nouveaux Frères, mais aussi de morts, de tragédies…
Nous avons, par tous les temps et toutes les époques, couru le routes pour apporter petit à petit foi et éducation au peuple des provinces, à l’aide de nos bibliothèques itinérantes. Notre objectif aujourd’hui est de mourir, en constatant que notre ordre est devenu inutile puisque nous n’aspirons qu’à remarquer combien nous sommes inutiles et combien notre démarche est maintenant suivie par l’ensemble de l’Eglise, et permet à des centaines de jeunes pousses prometteuses de rejoindre la Cité Blanche pour ensuite servir ce Glorieux Royaume.

Aidez nous à mourir, je vous en conjure, de par votre don de vous, votre engagement, et votre foi.