Une lettre placardée

Mes très chers frères et très chères sœurs,


Le conclave approchant à grand pas, je voulais vous rapporter des arguments donnés par un de nos frères pour ne pas participer au conclave. Je cite (il me pardonnera je n’en doute pas d’avoir modérer certains de ses propos) :


« Je vous remercie ma sœur de votre sollicitude mais ne comptez pas sur moi pour que je participe à votre conclave et que j’y vote. Au-delà du fait que je sois contre le concept même du conclave, je ne crois ni en vous, ni dans l’illustre inconnu sorti du chapeau d’Eudes. Je vous connais trop bien ma sœur. Je vous ai suivi à Surwich. J’ai suivi les crimes de votre père. La corruption coule dans vos veines et vous êtes disqualifiée depuis belle lurette auprès de tout le monde. Mais si cela peut vous faire plaisir, je me vois encore moins voter pour l’homme de paille d’Eudes, pour la marionnette d’un homme suffisant, détestable, et assoiffé de pouvoir. Vous êtes bien naïve de croire que vous avez la moindre chance contre lui. Vous êtes juste l’opposante parfaite, le faire valoir idéal de son candidat. Eudes contrôle trop bien la situation. On a vu cela durant la tentative de putsch avorté d’Archipiade. Il va vous humilier. Si j’étais vous j’abandonnerais et retirerais ma candidature. »


Donc selon notre frère, le conclave serait joué d’avance. Corrompue et disqualifiée d’entrée, je ne serais que le faire valoir du candidat de notre Évêque. L’opposante parfaite qui ferait apparaitre notre frère Viannet comme l’homme de la situation. Ce dernier serait lui-même qu’une marionnette sans la moindre personnalité propre. Participer et voter au conclave aboutirait implacablement à plébisciter notre Évêque.


Notre frère se trompe. Rien n’est jamais joué d’avance. Chacun d’entre nous avons encore notre destin (et notre bulletin) entre nos mains. Ceux qui veulent voir du changement l’auront en votant pour moi. Ceux, qui veulent que rien ne change et que tout reste en l’état, peuvent voter pour notre frère Viannet. Le choix est simple et clair. Il est respectable dans les deux cas. En revanche il n’y a rien de respectable à bouder avec mépris le conclave et ceux qui y participent du haut de sa tour d’ivoire. Critiquer est facile. Proposer et agir l’est moins. La ténacité est une de nos vertus.


Il ne reste que quelques jours pour vous inscrire au conclave du 19. Si vous ne l’avez fait, je vous encourage à vivement à le faire auprès de la Grande Prêtresse Mallicia ou du père Brunnus (vous pouvez aussi leur écrire). Il est encore temps. Après le 15 de ce mois, ce sera trop tard.


Que la Lumière vous guide,


Sœur Telyshka